Vous avez peut-être entendu dire que la formation pour devenir orthophoniste prend 5 ans. Cependant, il est possible de réduire cette durée à 3 ans dans certains cas spécifiques, notamment si vous avez déjà une expérience professionnelle ou académique pertinente. Cet article explore les différentes étapes et conditions pour atteindre cet objectif.
Sommaire :
Les bases du métier d’orthophoniste
L’orthophoniste est un professionnel de la santé spécialisé dans le diagnostic et le traitement des troubles de la communication et du langage. Ce métier requiert des compétences solides en communication, en psychologie et en linguistique.
Pour exercer ce métier, il faut obtenir le certificat de capacité d’orthophoniste (CCO). Cette certification garantit que vous possédez les compétences nécessaires pour traiter divers troubles, allant des problèmes de prononciation aux difficultés de compréhension et de production du langage écrit et oral.
Pourquoi choisir l’orthophonie ?
Le choix de devenir orthophoniste peut être motivé par plusieurs raisons : un intérêt pour la linguistique, le désir d’aider des personnes à retrouver leur capacité de communication ou encore la recherche d’un métier stable et reconnu. Les orthophonistes travaillent dans des contextes variés tels que les hôpitaux, les écoles, les cabinets privés ou les centres de réadaptation.
En outre, la profession offre de nombreuses possibilités de reconversion professionnelle. Certains orthophonistes décident de spécialiser davantage leurs compétences ou d’élargir leur champ d’intervention en suivant des formations complémentaires.
Le cursus typique de 5 ans
Traditionnellement, la formation en orthophonie dure 5 années après le baccalauréat. Cette formation est sanctionnée par un diplôme qui confère le grade de master, équivalent à 300 ECTS (crédits européens).
Elle comprend des cours théoriques en anatomie, phonétique, linguistique, psychologie et pédagogie, ainsi qu’une part importante de stages pratiques permettant de mettre en œuvre les connaissances acquises. Au terme de ces 5 années, les étudiants obtiennent le certificat de capacité d’orthophoniste (CCO) délivré par une UFR de médecine associée à leur université.
Réduire la durée des études à 3 ans
Il existe des situations où il est possible de condenser la formation à trois années, bien que ces cas soient relativement rares et dépendent souvent de la reconnaissance préalable de qualifications existantes. Cela peut se faire à travers des programmes de formation accélérée pour les candidats ayant déjà suivi une première partie de la formation universitaire ou disposant d’une expérience professionnelle pertinente.
Conditions nécessaires
- Avoir une expérience professionnelle significative en lien avec le domaine de la santé, de l’éducation ou de la communication.
- Démontrer des compétences spécifiques reconnues par des certificats ou diplômes antérieurs.
- Obtenir une validation des acquis de l’expérience (VAE) permettant de valider certaines unités de formation.
Ces conditions permettent d’écourter le parcours académique en validant des crédits universitaires précédemment obtenus, réduisant ainsi le nombre total de semestres nécessaires pour obtenir le CCO.
Exemples de parcours possibles
Imaginons un candidat qui travaille depuis plusieurs années comme éducateur spécialisé. Grâce à son expérience pratique et éventuellement quelques formations courtes suivies durant sa carrière, il pourrait bénéficier de la VAE pour valider certaines unités du cursus. De plus, s’il a déjà un diplôme de niveau licence, cela pourrait faciliter son admission directement en deuxième année.
Un autre exemple pourrait concerner une personne ayant déjà un diplôme de logopédie obtenu dans un autre pays européen. En fonction des accords bilatéraux entre les universités, il est parfois possible de transférer certains ECTS, réduisant ainsi le temps nécessaire pour compléter le cursus français.
Se préparer à la formation en orthophonie
Pour ceux qui envisagent de suivre cette voie raccourcie, il est crucial de bien se préparer, tant sur le plan mental que matériel. Suivre des cours de linguistique ou de psychologie avant de débuter la formation peut être bénéfique. Il est également utile d’acquérir une certaine familiarité avec les techniques de rééducation orthophonique, au moyen de stages d’observation ou de bénévolat dans des centres de rééducation.
Planifier ses finances
Comme pour toute formation universitaire, préparer son budget est essentiel. Les frais de scolarité peuvent varier en fonction des établissements, et il peut être nécessaire de financer des manuels scolaires, du matériel spécifique et d’autres ressources pédagogiques.
Heureusement, plusieurs aides sont disponibles pour les étudiants : bourses sur critères sociaux, prêts étudiants ou encore aides à la reconversion professionnelle pour ceux souhaitant changer de carrière. Renseignez-vous auprès des services de votre université ou des conseillers d’orientation pour obtenir de l’aide.
Choisir la bonne université
Critères | Description |
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Localisation géographique | Proximité de votre domicile ou facilité d’accès via les transports en commun. |
Qualité de l’enseignement | Réputation de l’UFR de médecine et de ses programmes de formation en orthophonie. |
Moyens matériels | Disponibilité de laboratoires, bibliothèques spécialisées et autres infrastructures. |
Opportunités de stage | Partenariats avec des structures de santé et nombre de places de stage offertes. |
Support aux étudiants | Aide financière, soutien psychologique et accompagnement pédagogique. |
Ressources et outils supplémentaires
En complément de la formation académique, plusieurs ressources peuvent aider les futurs orthophonistes à optimiser leur apprentissage :
- Livres spécialisés : références en anatomie, linguistique et psychopédagogie.
- Cours en ligne : plateformes comme Coursera ou EDx proposent des modules sur des sujets précis.
- Groupes de discussion : forums en ligne dédiés aux étudiants en orthophonie pour partager des astuces et ressources.
De plus, rejoindre une association étudiante locale permet non seulement d’obtenir du soutien académique mais aussi de créer un réseau professionnel dès le début de sa carrière.